samedi 6 décembre 2014

Dépression pré-partum ou saisonnière?

On dit que ça prend un village pour élever un enfant... Je suis en manque de village. Je me sens bien seule avec mon terrible 2 et mon F****** 4. À la fin de la journée, je suis à boutte et j'ai juste hâte qu'ils aillent se coucher... Une chance que j'ai ma mère et la halte-garderie de l'Espace-Famille Villeray. 

Je ne sais pas trop si c'est mon 32 semaines de grossesse qui me rentre dedans, ou le fait que j'ai des contractions à longueur de journée, mais la patience n'est plus au rendez-vous. Mon chum travaille comme un malade, je suis donc seule le jour, la fin de semaine et 3 soirs de semaine avec mes deux cocos que j'aime mais qui tirent tout mon jus. Si je m'étais dit que mes enfants ne me verraient pas pleurer, c'est raté. Quand je suis à boutte ou en colère, je pleure... Je suis faite de même. 

Alors oui, je cherche une garderie à temps plein parce que sinon, je vais virer folle et je ne peux imaginer l'arrivée d'un autre coco qui me demandera aussi toute mon énergie, mon temps et mon amour. Retour à la case départ. J'ai dû admettre mon incapacité à garder mes petits amours avec moi à la maison comme je le souhaitais. Je ne suis pas une bonne maman à temps plein, exit l'éducation bienveillante... (Pause de 60 minutes le temps d'endormir mes cocos...) J'embarquerai même pas dans le sujet du sommeil, je suis tellement à boutte de lire tous les experts en la matière. Moi, je choisis la technique qui fait qu'on dort toute la gang un minimum d'heures pour être relativement heureux. Dans un lit simple, un lit double, par terre, moi tant que je dors jusqu'à 6 heures, la vie est belle. Non, ce qui me fait vraiment chier, c'est que si c'est papa qui les couche, ça prend en moyenne 5 minutes et quand il n'est pas là, voir plus haut. Ça me met tellement en ta... pis en même temps, je suis incapable d'en laisser pleurer un. Je veux rien savoir du 5-10-15, de Brigitte Langevin et autre gourou du sommeil, je suis certaine que ça a fucké mon fils quand il était tout petit et qu'on a tenté différentes techniques pour l'aider à dormir seul. Trois ans et demi plus tard, il dort à côté de mon lit toutes les nuits. Pourtant, il faisait ses nuits à 6 mois...

L'hiver y est peut-être aussi pour quelque chose... Sortir dehors, ça prend en moyenne 45 minutes. Mes enfants haïssent l'hiver. Pis l'hiver enceinte, c'est pas trippant non plus je dois admettre. Je suis comme au sommet de mon sentiment de grosse patate quand je mets mon manteau d'hiver. 

Bref, avant de faire une dépression pré-partum, faut que je trouve une garderie au p.c.

PS: Une chance qu'ils sont cute...

mardi 18 novembre 2014

Pas de nouvelle, bonne nouvelle!

On parle moins de ce qui va bien... C'est vrai, ça m'a toujours fasciné la priorité que l'on donne à dire ce qui va mal comme si on était un peu moins intéressant quand ça va bien. Alors oui, ça va bien. On s'adapte à notre nouvelle routine. Je me questionne encore un million de fois par jour à savoir si j'ai pris la bonne décision pour Renaud, s'il ne s'ennuie pas de ses amis, mais la vérité, c'est qu'on est pas mal bien. La vie est relaxe quand il n'y a rien qui presse et c'est un beau cadeau à offrir à des enfants. Qu'ils en profitent car ce ne sera pas toujours ainsi.

Je suis fascinée par le besoin de mon plus jeune d'être AVEC moi. Je vais à la salle de bain et il apporte ses jouets pour m'avoir bien en vue. Je me dis qu'il devait s'ennuyer en maudit quand il était à la garderie. Je me questionne à savoir si j'ai fait quelque chose de travers pour avoir des enfants aussi dépendants de leur maman ou si tous les enfants sont un peu ainsi. 

Par contre, cette nouvelle vie au quotidien avec mes enfants me fait réaliser à quel point notre société n'est pas conçue pour accueillir les familles qui font le choix de garder leurs enfants à la maison jusqu'au préscolaire. Il y a des activités avec bébé, mais je fais quoi avec mes plus vieux? Une chance qu'il y a l'Espace Famille Villeray. La Halte-garderie me permet d'avoir un petit répit et sinon, les enfants de tous âges sont toujours les bienvenus aux déjeuners-causeries. Parce que pour le reste, j'ai souvent l'impression de déranger. Bon, je dois admettre que je n'ai pas ce que l'on pourrait appler des enfants sages comme des images. Ce sont des garçons, ils ont 22 mois et 3 ans et demi et ils déplacent de l'air. C'est peut-être moi aussi qui a l'impression de déranger et qu'au fond, les autres s'en fouttent un peu!

Pour celles qui se demandent si ma vie est plate, la réponse est non, mais faut aimer jouer et s'organiser. Le matin, on a des réveils alpin (6h30, c'est quand on est chanceux!). Une chance, ils sont capables de jouer ensemble jusqu'à ce que maman soit assez réveillée pour avoir envie de sortir (9h). Alors, on sort jouer dehors (au parc, marcher, faire des commissions, peu importe, on prend l'air). Des fois on voit des amis, il y a aussi l'heure du conte tous les mercredis matin à la bibliothèque Marc Favreau. On va à la pataugeoire aux deux semaines et le vendredi matin, c'est comptines et frimousses. En pm, une chance qu'ils font dodo! J'en profite souvent pour dormir aussi. Cette grossesse-ci m'épuise et je n'y arriverais pas sans la sieste de l'après-midi. Après le dodo, des fois on sort, mais souvent on reste à la maison et on fait du bricolage, on joue aux autos, on fait des casse-tête!

Bref, les journées passent vites! Quand mon chum est là, j'apprécie le répit que ça me donne. Ça me permet de continuer ma pratique de yoga et d'avoir des conversations et des activités d'adultes, ce que j'apprécie énormément! Je ne sais toujours pas si j'y arriverai avec un petit bébé... à suivre!

jeudi 6 novembre 2014

Adaptation

Adaptation... C'est pas mal le mot qui décrit le mieux comment je me sens en ce moment. J'ai de grands moments de doute à savoir si j'ai pris la bonne décision de garder mes cocos avec moi, à temps plein à la maison et des journées comme aujourd'hui arrivent et donnent tout leur sens à ma décision.

Les deux journées précédentes avaient été exigeantes pour la patience de la maman que je suis. Il faut dire que j'avais dû faire garder les cocos pour quelques heures lors de ces deux journées, alors peut-être y était-ce pour quelque chose dans l'énergie extrême qu'ils dégageaient et l'intensité du besoin de maman de mon plus jeune. Qui sait?

Aujourd'hui, malgré un réveil alpin de mon plus jeune (4h52), on a passé une très belle journée. Ce matin, les cocos ont joué sans chicane jusqu'à 9h30 (ça n'arrive pas souvent). Après, on est allé au parc et à la pataugeoire intérieure (Père Marquette). Ça, c'est vraiment géniale!!! Les gars adorent ça et ils dorment comme des bébés après (maman aussi, réveil alpin oblige). Et cet après-midi, je n'avais vraiment pas envie de sortir. Le temps gris me donnait juste envie de rester en pyjama! Alors, on est resté à la maison, on a joué à la cachette, à des jeux de société et on s'est fait livré. Quand est venu l'heure du dodo, maman a lu l'histoire, chanter les berceuses, donner les bizoux et a réussi à sortir de la chambre sans cri!!! Ça, ici, c'est une victoire! La veille, ça m'avait pris une heure avant de pouvoir enfin sortir de leur chambre. C'est long en titi!!!

Lors de mes journées de doute, je fouine sur le web à la recherche d'inspiration. Voici un blogue pas mal inspirant sur lequel je suis tombée hier et qui me parle beaucoup: projet famille en harmonie. Pour celles et ceux qui se questionnent sur la parentalité positive et l'éducation bienveillante, c'est une belle source d'information.

Bref, il faut se laisser le temps de trouver notre rythme j'imagine et accepter que chaque journée est différente. Demain est un autre jour...

samedi 1 novembre 2014

De tout en vrac!

Il s'en est passé des choses depuis la dernière fois que j'ai écrit. Commençons en ordre chronologique. J'ai retiré mes enfants de la garderie. Ça y est, j'ai pris ma décision et Renaud m'a aidé. Jeudi soir, en me couchant, je ne réussissais pas à m'endormir tellement je tergiversais avec l'idée dans ma tête. Allait-il manquer de stimulation? d'interraction sociale? Moi qui envisage même d'un oeil positif l'école à la maison, j'avais peur de nuire à mon fils de 3 ans en lui permettant de rester à la maison... C'est lui qui m'a permis de trancher. Cette même nuit, à 4h30 du matin, il est venu se coucher sur son petit matelas à côté de notre lit. Renaud parle dans son sommeil. Quelques minutes plus tard, il dormait et rêvait:" Nooooon! Je ne veux pas aller à la garderie... Ça ne m'amuse pas... J'aime pas ça.... Noooooon". Moi qui se demandait si il aimait ou non, j'ai eu ma réponse. Quand je discute avec lui, il me répond toujours qu'il aime la garderie et son éducatrice, mais ne veut jamais y aller. C'est la même chose avec la nourriture. Il va dire qu'il aime, mais ne touche pas à son assiette... Alors, je ne savais plus quoi penser. 

Je nous ai donc préparer un calendrier pour le mois de novembre avec plusieurs activités: heure du conte, piscine, yoga et comptines et frimousses. Le yoga c'est avec Renaud et l'activité comptines et frimousses avec Léo. Comme ça, chacun passe un temps privilégié seul avec papa et seul avec maman. Profitons-en avant que bébé Henri soit là et que maman soit un plus en demande! Sans surprise, Léo adore l'activité de comptines et frimousses. Il est beau à voir aller. C'est rare qu'on a l'occasion de voir comment notre enfant se comporte dans une activité organisée. Ça m'a permis de voir une autre facette de mon petit Léo. 

La surprise est venue de Renaud. Il a adoré le cours de yoga parent-enfant et a participé!!! J'en revenais pas. Malgré la présence de plusieurs enfants, le fait qu'il s'agissait d'un nouvel endroit, ça n'a pas pris 5 minutes qu'il tentait de faire les postures proposées par la prof. C'est certain qu'on y retourne dans deux semaines! Pour les curieux, c'est au studio kin-osthéo sur la rue St-Hubert. C'est un très beau studio et la prof pour les enfants est juste géniale! 

J'ai oublié de parler de l'Halloween. Première année que Renaud se déguise et nous avons cogné à quelques maisons pour collecter des bonbons. Nous avons eu beaucoup de plaisir à nous maquiller et à nous déguiser. Renaud a eu très peur d'une grosse araignée décorative alors il a eu envie de rentrer et sur le chemin du retour, il vérifiait pour être certain qu'elle ne le suivait pas (!). J'étais certaine qu'il ferait des cauchemards toute la nuit, mais non! Nous avons lu un livre de monstres avant le dodo et ça a terminé notre belle journée d'Halloween!

Je lis actuellement un livre sur les enfants hypersensibles. Si vous avez l'impression que votre enfant est différent, qu'il réagit très fortement et qu'il vit ses émotions très intensément, c'est une lecture intéressante pour dédramatiser la situation et donner des pistes d'intervention aux parents. Vous pouvez aussi m'écrire pour en discuter. En lisant ce livre, je me sens moins coupable et j'accepte mieux les réactions extrêmes de Renaud parce que je les comprend davantage et surtout, j'ai moins peur à l'idée de peut-être avoir un autre bébé hypersensible car c'est surtout une grande richesse lorsque bien exploitée!



mardi 28 octobre 2014

Qui ne dort pas doit faire du yoga


Enceinte de 36 semaine de Renaud
Moi qui ai un si grand besoin de dormir, le yoga est devenu ma source d'énergie. Même si la nuit a été difficile (multiples réveils de l'un et l'autre de mes cocos), il me suffit d'un cours d'une heure de yoga doux (prénatal en ce moment) pour me sentir rechargé et pouvoir être un peu plus productive puisque je n'ai pas besoin de sieste lors de ces journées.

Je découvre, jour après jour, les bienfaits du yoga en particulier pour la maternité. En plus de me sentir reposée, je suis (la plupart du temps) plus patiente avec les multiples demandes de mes cocos, leurs conflits et leurs revandications. Ce n'est pas rien.

Alors oui, aujourd'hui mes cocos sont allés à la garderie et j'en ai apprécié chanque minute je dois l'admettre. J'ai pu prendre un café calmement avec une amie et discuter sans interruption, allerfaire un cours de yoga, prendre le temps de fouiner sur le web et d'écrire, cuisiner une lasagne pour le souper et être à la garderie pour 4 heures. Par contre mon mini coco n'a pas autant apprécié sa journée... Il s'est beaucoup ennuyé, de moi et de son grand-frère et a très peu dormi. Son éducatrice m'a mentionné en passant que c'était peut-être dû au fait qu'il ne venait pas assez régulièrement... Peut-être, en effet, mais ça ne me convainc pas pour autant à l'envoyer plus souvent.

lundi 27 octobre 2014

Méditer et materner

J'ai trouvé mon moment de méditation quotidien. Tous les soirs, c'est moi qui fait le rituel du dodo pour mes cocos. Ils partagent maintenant la même chambre, ce qui facilite grandement le processus et comme mon plus vieux a besoin de beaucoup de sommeil, ils se couchent à la même heure. Tous les soirs, je leur donne leur bain, leur lit deux histoires (chacun en choisit une), Renaud ferme les lumières, Léo allume la veilleuse qui fait des étoiles et maman chante trois berceuses. C'est après que le trouble commence.

Depuis que Léo est dans la chambre de son frère, il est dans un "lit de grand". Il a vite compris qu'il pouvait en sortir! Je reste donc dans la chambre assise sur son lit, jusqu'à ce qu'il s'endorme ou du moins, qu'il se calme. Ça peut être long et mes nerfs sont mis à rude épreuve. C'est donc mon moment de méditation. Un moment pénible est devenu un moment magique. Tous les deux, nous nous appaisons, tranquillement, à chaque respiration. Ce soir, j'ai même pu quitter sa chambre avant qu'il se soit endormi. Je crois sincèrement qu'il perçoit l'énergie que dégage ce moment de calme méditatif. 

Je n'ai toujours pas décidé de ce que je faisais pour mes cocos et la garderie, mais ils sont à la maison depuis mercredi dernier et je les sens de mieux en mieux. Aujourd'hui, nous avons fait décoré des citrouilles à l'Espace famille Villeray. L'activité devait durer 2 heures, mais nous avons quitté après 45 minutes. Mes cocos ne peuvent pas rester assis très longtemps. Leur capacité de concentration se situe autour de 30 minutes. L'animatrice me demandait si c'était toujours ainsi... Oui. Personnellement, ça ne me dérange pas et je ne trouve pas ça anormal pour leur âge (3 ans et demi et 21 mois). On est donc allé se dépenser au parc avant de revenir à la maison. Je ne pense pas que mes enfants aient un jour un diagnostic de TDAH pour autant, mais ce matin, à ce sujet, j'ai lu un article intéressant au sujet des enfants ayant un diagnostic de TDAH. Une autre façon de les percevoir, beaucoup plus optimiste. Je ne retrouve plus le lien, mais si quelqu'un le trouve, pourriez-vous me l'envoyer!?

dimanche 26 octobre 2014

Vent de changements

Il est midi et demi, c'est l'heure de la sieste par ici. Je devrais tellement dormir, ma nuit a été courte et qui sait de quoi la prochaine aura l'air, mais je dois aussi prendre le temps de poser mes idées et c'est le médium que j'ai choisi. Dès qu'on me donne un peu plus de temps de disponible, des milliers de questions surgissent dans ma tête et le besoin d'écrire se fait sentir.

En ce moment, deux choses me préoccupent: le choix de laisser ou non mes enfants en garderie et le sens ou la direction que je souhaite donner à ma vie. Ce ne sont pas de petites questions n'est-ce pas! Je vais aborder la deuxième pour débuter. Je me sens à un tournant et ce n'est pas la première fois que j'ai ce sentiment. Bien souvent, il se produit justement lorsque je touche le fond du baril. Cest le signe que des changements doivent s'amorcer et que je dois donc me reconnecter. Mais la direction à prendre est floue à mes yeux. Je voudrais partir avec toute ma famille pour découvrir de la simplicité, voir de la nature et respirer librement sans tous les soucis du quotidien lourd de ses obligations. Certaines lectures m'inspirent dont le livre Zéro Déchet de Béa Johnson et le billet de blogue suivant.

Pour ce qui est de laisser ou non mes garçons en garderie, la question demeurre entière. Ils sont mieux à la maison, ça se voit, ça se sent. Tout est plus facile. Ils écoutent mieux les consignes, sont plus calmes, moins colériques. Ce sont des choses qui parlent. Toutefois, je crains de ne pas y arriver une fois que mon p'tit troisième ce sera pointé le bout du nez. J'ai peur de la fatigue, des crises, des colliques... J'ai peur d'être une moins bonne maman, une maman qui pleure souvent, qui est impatiente, ennuyante... Toutefois, je sais que même dans mes moments les plus difficiles, mes garçons préfèrent quand même rester avec maman. Finalement, le dernier point qui me chicote c'est l'aspect activités organisées et en groupe qu'offre la garderie et que je ne pourrais leur offrir. Est-il nécessaire à leur bon développement? Manqueront-ils de quelque chose au niveau de leur développement socio-affectif? Mon intuition me dit que non, que les enfants sont mieux à la maison (lorsque le milieu est sain et offre certaines stimulations, occasions de socialiser, etc). Une dernière lecture inspirante à ce sujet ici.

lundi 20 octobre 2014

Peut-on concilier l'apprentissage et le plaisir?

Scolariser ou non son enfant, voici une question que se pose certains parents. Avant d'avoir des enfants, je pensais que l'école était obligatoire pour tout le monde jusqu'à 16 ans. Après avoir eu Renaud, je me suis intéressée aux approches un peu "différentes" de parentalité et de fil en aiguille, j'ai découvert que l'école à la maison était non seulement permise au Québec, mais comptait un nombre importants de famille le "pratiquant" dant une de mes amies que j'avais perdue de vue.

Je ne m'associe pas à un type de parentalité en particulier. Je pige dans différentes approches, mais je remarque qu'une approche dite plus "maternante" fonctionne davantage avec mes cocos. Ils sont plus coopérants et écoutent mieux les consignes que lorsque l'on utilise une approche plus "coercitive". En particulier mon plus vieux. Il a d'ailleurs de la difficulté à fonctionner dans des groupes avec plusieurs enfants et où les limites sont très précises. Je m'inquiète donc un peu de son entrée à l'école et explore différentes options dont les écoles alternatives et la déscolarisation.

Ce matin, j'ai lu l'article de La Presse écrit par Sylvia Galipeau au sujet de la déscolarisation et j'ai trouvé particulièrement intéressant les approches des différents experts de l'éducation qui interviennent à la fin de l'article. Certains mentionnent qu'il ne peut y avoir apprentissage sans effort, sans que ça soit d'une certaine manière "non agréable" tandis que d'autres disent qu'au contraire c'est dans le plaisir que les enfants apprennent le mieux et plus facilement. Ils disent autres choses aussi, mais moi c'est là que se situe mon noeud.

J'ai été élevée dans une famille où l'apprentissage se faisait à la sueur de son front et où il importait de distinguer travail et loisir. Quand est venu le temps pour moi de choisir un programme d'études au collégial et à l'université, mon père  s'est assis avec moi pour me ramener les pieds sur terre et m'expliquer que dans la vie, ça ne pouvait pas toujours être le fun et qu'il fallait que je tire mon plaisir d'apprendre des efforts que j'y mettrais et qu'un jour, je serais récompensée. Encore aujourd'hui, je m'excuse à mon papa qui n'est plus avec nous pour en discuter avec moi, je ne suis pas convaincue que ce soit la seule manière d'apprendre et surtout celle qui nous permette de nous sentir accomplie.

Mon conjoint gagne sa vie de l'escalade. Pour lui, il n'y a pas de distinction entre sa passion et son travail rémunéré. Il est chanceux me direz-vous et je vour répondrais qu'il a fait sa chance et que ce ne fut pas facile pour autant. Moi, j'ai toujours fait deux colonnes: mes passions, mes possibilités de travail ou de champs d'études. Aujourd'hui, je remets tout ça en question pour mon cheminement à moi parce que je crois sincèrement qu'il n'est jamais trop tard, mais aussi et surtout pour mes enfants. Quelle vision de la vie, de l'école, de l'avenir vais-je leur transmettre?
Léo et Renaud qui apprenne à coopérer ensemble pour construire un château!

dimanche 19 octobre 2014

Impermanence

Je ne sais pas si le terme se dit en français: impermanence. En ce moment, c'est ce qui guide ma pratique de yoga, mais également ma façon de percevoir ma vie au quotidien. Cette notion nous vient du bouddhisme. Ça signifie que tout est changeant, en mouvance, rien n'est donc permanent. 

Depuis une semaine, ça va mieux, beaucoup mieux. J'ai moins envie de dormir et plus envie d'écrire lorsque je ne suis pas avec mes enfants ou lorsque, comme c'est le cas en ce moment, ils font la sieste. Pourtant, au quotidien, nous vivons notre part de défis. Nous avons mis nos deux garçons dans la même chambre et nos nuits sont mouvementées. Léo se réveille en hurlant plusieurs fois par nuit et il finit soit dans notre lit ou l'un de nous deux dans le sien. Bien sûr, ses cris réveillent Renaud qui une fois réveillé souhaite lui aussi avoir maman avec lui... pas papa. On venait juste de règler ses visites nocturnes dans notre lit et là, c'est au tour de Léo de perturber nos nuits. Avec le 3e en route, on est un peu inquiet quant au niveau de fatigue que nous allons atteindre et quant à l'organisation de nos nuits. Mon chum me demandait ce matin:"Est-ce que c'est de ça que vont avoir l'air nos nuits pour les 10 prochaines années?"... Impermanence...

Chaque fois que je propose une activité de groupe pour enfants de 3-4 ans organisée à Renaud, il refuse et se met à se rouler par terre et ce, même si il a un ami avec lui. Il n'aime pas les grands groupes (plus que trois enfants genre...). Vous comprendrez que la garderie, c'est pas mal exigeant pour lui... Hier, on avait une fête d'enfants. Notre petite voisine avec qui il joue toutes les semaines fêtait ses quatre ans. Il y avait 8 enfants en incluant Renaud et Léo. Ce fut l'enfer, on est parti après moins d'une heure. Il pleurait pour un rien, restait dans le salon pour lire un livre avec papa et ne voulait pas faire la chasse aux trésors avec les amis. Plusieurs questions me hantent dans ces moments. Pourquoi mon fils est-il si différent de la moyenne des enfants? Pourquoi est-ce si exigeant pour lui d'être dans un groupe d'enfants? Est-ce que je devrais le forcer davantage ou laisser aller? Impermanence...

Ça ne signifie pas que l'on doit se croiser les bras et ne rien faire, mais plutôt de travailler avec ce qui est là tout en acceptant qu'aujourd'hui c'est comme ça et que demain, dans une semaine, un mois, un an, ce sera différent. Ce ne sera pas parfait, ce ne sera peut-être pas ce que l'on avait souhaité, mais la vie suit son cours et nous devons travailler avec ce qui est là ici, maintenant et sans jugement... C'est un travail de longue haleine pour moi.


vendredi 17 octobre 2014

Dépression et périnatalité


Bishop, 2014
Cela fait maintenant presque deux ans que je n'ai pas écrit sur ce blogue. C'est typique pour moi. J'entreprends des projets et je suis pleine de bonne volonté, mais j'abandonne aussi rapidement. J'adore écrire, mais c'est un défi pour moi de m'asseoir et de prendre le temps. Avec mes deux garçons et un troisième en route, je ne manque pas d'excuse pour délaisser mon clavier. Je ne ferai pas aujourd'hui le récit de ma dernière année et demie avec mes trois amours (mon chum compris). Tout va bien avec les aléas de la vie. Toutefois, je profite de cette plateforme pour partager une toute autre réalité, trop souvent passée sous silence, qui peut aussi faire partie de la maternité. La dépression.

Je fais partie de celles qui ont eu un diagnostic de dépression post-partum, six mois après la naissance de mon beau Renaud. Je vivais plusieurs deuils, celui de mon père, de ma famille décomposée et du bébé tel qu'imaginé. Renaud a été un bébé difficile. Il pleurait beaucoup (plus de six heures par jour), dormait peu, a eu des intolérances alimentaires (protéine bovine et soya) et est d'un tempérament hypersensible. Mais je pense que peu importe le tempérament de notre premier bébé, il y a toujours un deuil à faire entre ce que l'on avait imaginé et la réalité. On sait qu'on va être fatiguée, mais pas à quel point la fatigue peut nous terrasser. On sait qu'un bébé ça pleure, mais pas que des fois on n'en peut plus de l'entendre pleurer. On sait qu'on va perdre un peu de notre liberté, mais pas à quel point notre vie va maintenant s'organiser autour de l'horaire de notre bébé. Bref, six mois après la naissance de Renaud, je n'étais plus l'ombre de moi-même. Je ne dormais presque plus la nuit malgré une fatigue immense. Je pleurais pour un rien et j'avais parfois envie de dormir sans plus jamais me réveiller. Par dessus ces émotions, je me sentais immensément coupable de ressentir ces dernières alors que je devrais être la personne la plus heureuse sur la terre puisque j'avais donné naissance à un beau bébé en santé que j'aimais plus que tout au monde.

Mon amoureux a pris un congé sans solde pour m'aider au quotidien à prendre soin de Renaud et je suis allée voir mon médecin. Je vous épargne la panoplie de médicaments qu'ils m'ont fait essayer avant de trouver le bon, mais tout ça a mis fin à mon allaitement (un deuil de plus). Finalement, j'ai commencé à prendre de l'Effexor et j'ai pu reprendre mon souffle, dormir et sourire. Il y avait donc une lumière au bout du tunnel. Auparavant, j'ai beaucoup lutté contre l'idée de prendre des médicaments pour une dépression, mais je dois dire que dans mon cas précis, cela m'a permis de prendre soin de moi et de mon bébé et je ne pense pas que j'y serais arrivée autrement. Ça m'a permis de me sortir la tête de l'eau.

Renaud a maintenant trois ans et demi et je prends toujours la même dose d'Effexor. Entre temps, j'ai eu mon beau bébé Léo et je suis aujourd'hui enceinte de près de 25 semaines d'un troisième petit bonhomme. J'ai tenté de cesser ma médication, mais cette nouvelle grossesse a amené son lot d'émotions et je n'y suis pas arrivé. C'est une grossesse difficile. J'ai eu de grosses nausées pendant mon premier trimestre et je prends toujours du Diclectin le soir pour ne pas me réveiller nauséeuse le matin. La fatigue que je ressentais lorsque je travaillais (jusqu'à il y a 3 semaines) était EXTRÊME. Bien sûr, le fait d'être maman de deux petits cocos de moins de 4 ans n'y est pas étranger. Mes nuits ne sont jamais paisibles. Elles sont parsemées de réveils et de visiteurs nocturnes qui ont vu un dragon ou qui souhaite simplement se coller pour mieux rêver. Le travail était exigeant et je me sentais souvent déchirée entre mon rôle de mère et mon rôle de travailleuse. J'aurais voulu exceller dans les deux et à trop vouloir en faire, j'échouais des deux côtés. À bout de souffle, ma sage-femme m'a envoyée voir mon médecin pour comprendre davantage la source de ma fatigue qui ne s'expliquait pas par mes tests sanguins. Le verdict est tombé: dépression professionnelle ou, plus communément, burn out. Décidément, c'est un mot qui me hante. 

Je trouve difficile de repasser par ce processus d'acceptation de l'échec ou du moins de ce que je perçois être comme un échec. Mais cette fois-ci, je ne veux pas qu'on augmente ma médication. Je me sens plus forte que les fois précédentes. Je suis heureuse en présence de mes trois amours, ce n'est donc pas un état constant. J'ai plutôt opté pour le yoga que j'avais mis de côté depuis la naissance de Léo. J'ai ressorti mon livre yoga for depression d'Amy Weintraub et après deux semaines de pratique quasi quotidienne, j'en ressens déjà les bienfaits. Je me sens beaucoup plus connectée à mon bébé à venir et beaucoup plus patiente et constructive dans mes interventions avec mes garçons. Je me sens calme et je commence à prendre du recul par rapport à ma situation professionnelle. Ce livre me permet de comprendre qu'est-ce qui, dans le yoga, apporte tant de bienfaits. Mon esprit rationnel a besoin de comprendre et c'est ce que je souhaite partager ici dans les semaines à venir et j'espère, par le fait même, pouvoir aider d'autres mamans qui se sentent aussi parfois coupable de ne pas être à la hauteur, d'être triste et fatiguée, bref, de ne pas correspondre aux exigeances qu'elles s'étaient fixées.

jeudi 23 janvier 2014

Banaliser pour déculpabiliser c'est ok?


La pression est forte sur les nouvelles mamans et qu'il soit question d'allaitement, de sommeil, d'éducation, d'alimentation, il y a toujours quelqu'un qui semble avoir la réponse à chacune de nos questions. Je comprends donc l'idée de la campagne "Stop the mommy war". Il s'agit en fait d'une série de 15 photos présentant chacune deux mamans tenant dans leurs mains une pancarte mentionnant un de leurs choix par rapport à différents aspects de la maternité. Par exemple, on retrouve sur une photo une maman ayant choisi l'allaitement prolongé et une autre ayant choisi de donner de la formule à son bébé.

Peut-on tout banaliser?
Malgré que l'intention soit bonne, j'ai un malaise. Peut-on tout normaliser afin que tout le monde se sente bien? Est-ce qu'il faut vraiment trouver ça correct qu'une maman planifie sa césarienne? Bon, je l'avoue, c'est celui qui m'a le plus fatiguée. Peut-être parce que je prends pour acquis que cette planification a soit comme objectif de convenir à l'employeur du papa ou de limiter la prise de poids de la maman. Mais en y repensant, j'ai réalisé qu'il n'y avait pas seulement cet aspect qui me dérangeait. Celui de l'allaitement et de laisser pleurer son bébé aussi.

 Peut-être que c'est mon chapeau Santé publique qui parle ici, mais quand on fait ce genre de campagne, on s'adresse justement à la masse et non aux individus. Il y a plein de raisons pour lesquelles une maman choisit de ne pas allaiter et ne pas en avoir envie en fait partie et c'est ok. J'ai des amies qui ont allaité jusqu'à 3 ans et d'autres qui n'ont pas eu envie d'essayer. Je m'en fout complètement. Mais quand on s'adresse à un ensemble par contre, je pense qu'on ne peut pas tout généraliser. Il y a des choix meilleurs que d'autres pour la santé du bébé. Bien sûr, ça dépend de pleins de facteurs qui entreront en ligne de compte dans le cas par cas. Mais en santé publique, on ne fait pas du cas par cas. L'allaitement, c'est ce qu'il y a de mieux pour le bébé. Pour la maman aussi lorsque les conditions propices sont présentes. À ce sujet, je vous invite à regarder le très beau documentaire Seins à louer. En ce qui concerne le fait de laisser pleurer son bébé, plusieurs études ont démontré les méfaits de cette approche. Encore une fois, j'ai des amies qui ne jurent que par le 5-10-15 ou l'approche de Brigitte Langevin et d'autres (dont je fais partie) qui préconisent plutôt la méthode Pantley. C'est clair que si vous êtes à boutte et sur le point de pèter votre coche, aussi bien le laisser pleurer. Il y a aussi la variable GBS (gros bon sens) qui entre en ligne de compte.

Je m'excuse si je vous ai heurté!
J'écris ça et je m'en veux en même temps de ne pas être plus ouverte. Je me sens comme si je jugeais les mamans et pourtant... C'est vraiment pas ce que je souhaite. J'ai tellement peur moi-même de me faire juger et je suis tellement loin d'être parfaite. J'ai déjà laissé pleurer mes garçons pour qu'ils dorment et j'ai parfois souhaité qu'ils prennent la bouteille pour pouvoir refiler la job à papa. Mais j'aime bien pouvoir m'en remettre ensuite à ce que je sais qu'il y a de mieux. Faire mes choix de façon libre et éclairée. C'tu correct ça? Je l'sais toujours pas. Lancez-moi pas de briques S.V.P.

Par contre, en ce qui concerne une césarienne planifiée pour autre chose que des raisons médicales, je ne comprends pas. Je sais que ça arrive, je sais qu'il y a des employeurs qui préfèrent ça, mais je ne comprends pas. Un accouchement, ça s'inscrit pas dans un agenda.

En fait, la question qui demeurre, c'est est-ce que c'est le rôle d'une campagne de normaliser chacun de ces choix individuels?

PS: J'aurais aussi pu parler de celle  ou on oppose la mère qui donne de la bouffe bio à celle qui laisse ses enfants manger de la junk. Il y aurait pas mal de choses à dire. Ça veut dire quoi laisser ses enfants manger de la junk? Ils en mangent à l'occasion ou tous les jours? Bon, je ne m'embarque pas dans ce débat.

Crédit photo ici

Concernant les pleurs du bébé, je vous invite à lire ce billet de Maman éprouvette et ici une belle réflexion sur l'importance d'ajuster nos messages lorsqu'on s'adresse à la population vs la maman.

mardi 14 janvier 2014

Le jour où j'ai compris que mon enfant n'était pas si différent...

Mon premier coco n'est pas venu au monde dans des conditions idéales et n'a pas non plus été couvé pendant neuf mois dans un corps de maman serein et comblé par la maternité. Non. En fait, ma première grossesse est arrivée dans l'un des pires moments de m
a vie. Plusieurs deuils se sont succédés et mon accouchement a été à l'image de ma grossesse: remplis d'imprévus, de déception et épuisant. Je vous épargne les détails.

Lumière où es-tu?
Mes six premiers mois avec Renaud n'ont pas été les plus beaux moments de ma vie contrairement à la croyance populaire qui veut qu'un bébé apporte bonheur au sein d'une famille. Mon bébé pleurait ou chignait en moyenne 14 heures par jour, dormait davantage le jour que la nuit et l'allaitement était un calvaire. Après quatre mois, on a finalement compris (grâce à la nutritionniste du CLSC) que Renaud était intolérant aux protéines bovines et au soya. L'allaitement a commencé à mieux aller, mon bébé a commencé à dormir et moi... je n'ai jamais été aussi mal qu'à ce moment. Plus il dormait la nuit, moins je dormais. La lumière au bout des six premiers mois dont plusieurs mamans d'expérience me parlaient, je ne la voyais pas.

Culpabilité quand tu nous tiens...
Je me sentais coupable. Coupable de ne pas être comme les autres: heureuse et comblée par ce nouveau bébé que j'aimais plus que tout au monde, mais qui m'exténuait. Parfois, des idées noires s'incrustaient en moi et là, c'était l'apothéose de la culpabilité. Comment vouloir mourrir quand on vient de donner naissance? Je me sentais comme un monstre d'égocentrisme. Une chance que mon amoureux était là. Il a pris les choses en main. J'ai cessé d'allaiter et j'ai pris des anti-dépresseurs. Le verdict est tombé: dépression post-partum. Je suis allée dormir chez ma mère et il s'est occuppé des nuits et finalement, il a pris un congé sans solde et est resté à la maison avec nous six mois.

Pathos judéo-chrétien
Probablement à cause de mon héritage judéo-chrétien, j'ai toujours cru que Renaud était plus difficile que les autres enfants et que c'était mon fardeau, ma responsabilité et donc que je devais le protéger et en quelque sorte, m'excuser des circonstances dans lesquelles il s'était développé. L'entrée à la garderie a été pénible, tous les changements à sa routine sont difficiles (voir entraînent des crises de bacon extrême) et il est facilement contrarié. Je le décris souvent comme un enfant anxieux à l'image de sa maman. J'ai lu des dizaines de livre sur les enfants anxieux, hyper-sensibles, aux besoins intenses, etc.

Les tranchées
Aujourd'hui, il a deux ans et demi. Il fait souvent des colères lorsqu'il est contrarié, il a peur des flûtes comme certains ont peur des monstres. Ça lui arrive de tapper ses amis lorsqu'il est fâché ou lorsqu'il n'obtient pas ce qu'il veut. Il préfère rester avec maman plutôt qu'aller à la garderie. Mais est-il différent? Oui, comme tous les enfants sont différents, mais pas plus. C'est probablement un ensemble de facteurs qui m'ont mené à accepter cet état de fait, mais j'attribue ma constatation de la normalité de mon garçon à ma lecture récente du livre Les tranchées de Fanny Britt.Ce livre m'a permis de réaliser toutes les culpabilités que les mères portent en elles. Je sens aussi le besoin de libérer mon fils de ce poids que je lui fais subir, de ma culpabilité à son endroit. Bref, je vous suggère à toutes mères ou non, de lire ce livre, car que nous ayons ou non des enfants, nous portons toutes en nous des récits d'accouchement et l'idée de la mère que nous sommes et/ou de celle que nous voudrions être. Bonne lecture!

vendredi 10 janvier 2014

Voici mon excuse...

Si vous êtes une maman et que vous allez sur Facebook dans vos temps libre, vous allez savoir de quoi je parle lorsque je dis: "What's your excuse?". Pour les autres, il s'agit d'une photo d'une mère de trois enfants, en bikini, exhibant son corps svelte et musclé, quelques mois après son accouchement et qui avait pour titre cette question.

Parlez-en en bien, parlez-en en mal, mais parlez-en!
Mission accomplie, on en a parlé! Certaines l'ont trouvé inspirante, d'autres choquante et d'autres s'en contre-crissaient. J'aurais aimé faire partie du troisième groupe, mais ce n'est pas le cas. Sur le moment, je l'ai un peu enviée et je me suis dit:" Si elle est capable, pourquoi pas moi?". Et bien, c'est là-dessus que j'ai envie d'écrire, pourquoi pas moi. Maintenant, je fais partie d'un groupe non mentionné plus haut, elle me fait chier.

Le rêve
Vous savez quoi, j'aimerais vraiment ça avoir cette shape là après trois enfants, mais après deux, j'ai oublié le projet pour l'instant. Dans un monde idéal, je grimperais au moins trois fois par semaine, je ferais mon yoga tous les matins, je travaillerais seulement sur les dossiers qui me font tripper et avec les gens que je trouve trippants. Je serais aussi à temps plein avec mes enfants, mon chum ne travaillerait jamais le soir et serait là pour nous faire à souper. On voyagerait quatre mois par année sans se demander si les garçons vont bien s'adapter aux changements d'environnement. Mon plus grand ne serait pas aussi anxieux et résistant aux changements, il tripperait sur la garderie, même si, puisque mon monde est idéal, il n'irait pas. Mon plus jeune aurait fait ses nuits à 2 semaines, serait capable de jouer tout seul pendant que je prépare à manger ou que je vide le lave-vaisselle et je ne serais pas tout le temps en train de gèrer les colères de mon plus vieux qui a deux ans et qui, à lui seul, permet à tout ceux qui me côtoient de savoir que le terrible two, c'est pas un mythe!

La réalité
Malheureusement, ou heureusement, je ne vis pas dans ce monde idéal ce qui fait en sorte que j'ai dû revoir mes standards. Je travaille 4 jours par semaine et je dois envoyer mes enfants à la garderie pendant ce temps-là. Quand je ne travaille pas, je suis avec eux et donc, le temps pour m'entraîner est limité et dépend de leur bon vouloir et de leur coopération quand on va au gym d'escalade. Ce n'est donc pas toujours un succès et ça, c'est sans compter les rhumes et les otites qui viennent bousiller mon superbe emploie du temps. Le yoga, je ne sais pas c'est quand la dernière fois que j'en ai fait. Mon chum soupe avec nous en moyenne 4 jours sur 7 et quand il est là, il nous fait à manger. Les voyages, on part dans moins de deux mois, grimper en Californie et les deux on a ben peur de ne pas dormir et de devoir gérer les crises d'anxiété du plus vieux dans l'avion. C'est à peu près ça. Alors voilà, pour répondre à ta question ma chère Maria Kang, c'est ça mon excuse: la vie, la vie!