lundi 20 octobre 2014

Peut-on concilier l'apprentissage et le plaisir?

Scolariser ou non son enfant, voici une question que se pose certains parents. Avant d'avoir des enfants, je pensais que l'école était obligatoire pour tout le monde jusqu'à 16 ans. Après avoir eu Renaud, je me suis intéressée aux approches un peu "différentes" de parentalité et de fil en aiguille, j'ai découvert que l'école à la maison était non seulement permise au Québec, mais comptait un nombre importants de famille le "pratiquant" dant une de mes amies que j'avais perdue de vue.

Je ne m'associe pas à un type de parentalité en particulier. Je pige dans différentes approches, mais je remarque qu'une approche dite plus "maternante" fonctionne davantage avec mes cocos. Ils sont plus coopérants et écoutent mieux les consignes que lorsque l'on utilise une approche plus "coercitive". En particulier mon plus vieux. Il a d'ailleurs de la difficulté à fonctionner dans des groupes avec plusieurs enfants et où les limites sont très précises. Je m'inquiète donc un peu de son entrée à l'école et explore différentes options dont les écoles alternatives et la déscolarisation.

Ce matin, j'ai lu l'article de La Presse écrit par Sylvia Galipeau au sujet de la déscolarisation et j'ai trouvé particulièrement intéressant les approches des différents experts de l'éducation qui interviennent à la fin de l'article. Certains mentionnent qu'il ne peut y avoir apprentissage sans effort, sans que ça soit d'une certaine manière "non agréable" tandis que d'autres disent qu'au contraire c'est dans le plaisir que les enfants apprennent le mieux et plus facilement. Ils disent autres choses aussi, mais moi c'est là que se situe mon noeud.

J'ai été élevée dans une famille où l'apprentissage se faisait à la sueur de son front et où il importait de distinguer travail et loisir. Quand est venu le temps pour moi de choisir un programme d'études au collégial et à l'université, mon père  s'est assis avec moi pour me ramener les pieds sur terre et m'expliquer que dans la vie, ça ne pouvait pas toujours être le fun et qu'il fallait que je tire mon plaisir d'apprendre des efforts que j'y mettrais et qu'un jour, je serais récompensée. Encore aujourd'hui, je m'excuse à mon papa qui n'est plus avec nous pour en discuter avec moi, je ne suis pas convaincue que ce soit la seule manière d'apprendre et surtout celle qui nous permette de nous sentir accomplie.

Mon conjoint gagne sa vie de l'escalade. Pour lui, il n'y a pas de distinction entre sa passion et son travail rémunéré. Il est chanceux me direz-vous et je vour répondrais qu'il a fait sa chance et que ce ne fut pas facile pour autant. Moi, j'ai toujours fait deux colonnes: mes passions, mes possibilités de travail ou de champs d'études. Aujourd'hui, je remets tout ça en question pour mon cheminement à moi parce que je crois sincèrement qu'il n'est jamais trop tard, mais aussi et surtout pour mes enfants. Quelle vision de la vie, de l'école, de l'avenir vais-je leur transmettre?
Léo et Renaud qui apprenne à coopérer ensemble pour construire un château!

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